NOTES
Les mots se trouvent, effectivement, dans le Dictionnaire de P. Bayle dans une note à l'article PERSE. Mais Hugo tronque la phrase qui, complète et dans son contexte, signifie exactement, et sans la moindre ironie, le contraire. On aurait invité le poète Perse à corriger, dans sa première satire, Le roi Midas a des oreilles d'âne en Qui n'a pas des oreilles d'âne?, parce que Néron aurait pu se reconnaître dans ce roi. Mais la même satire aurait contenu quatre vers empruntés à une oeuvre de Néron et particulièremeent ridicules. Bayle objecte: « La disparate est trop étrange; d'un côté beaucoup de poltronnerie, ou de l'autre beaucoup de témérité. Achevons de débiter tous nos scrupules. [...] Si l'on me dit qu'il vaut mieux affoiblir la grâce d'une pensée, que d'irriter un tyran, je reviens à ma première charge, pourquoi n'ôtez-vous les quatre vers; vous devez contraindre l'Auteur à les abolir, non seulement s'ils sont empruntés d'un poème de Néron, mais aussi quand ils ne contiendraient que quelques-unes de ses phrases. » Soit Hugo cite Bayle de seconde main et reproduit une erreur; soit il a lu lui-même peu attentivement, se souvient mal ou ne comprend plus une note prise de manière trop elliptique.